Gary Kasparov nous l’avait dit lors de la dernière Conférence Tableau à Londres : Non, les robots ne vont pas remplacer les humains !
Et cette fois-ci, c’est la Banque Mondiale qui tente de rassurer les réfractaires. Dans un article paru dans Bloomberg et relayé sur Silicon, l’institution financière internationale écarte l’hypothèse d’un remplacement systématique des emplois par des robots ou des applications d’intelligence artificielle. Bien qu’elle reconnaisse les bouleversements engendrés par l’automatisation sur le travail et les modes de production, la Banque Mondiale explique dans son rapport publié en début d’année et intitulé « The World Development Report (WDR) 2019: The Changing Nature of Work« , que « les technologies offrent la possibilité de créer de nouveaux emplois, d’accroître la productivité et de fournir des services publics efficaces ».
Cependant, elle ne minimise pas non plus l’impact de ces innovations techniques et technologiques, reconnaissant que des millions d’emplois dans le monde évoluent ou périclitent sous l’effet combiné de l’automatisation et la numérisation, surtout dans les secteurs de l’industrie et des services administratifs.
Aïe robots…
La Banque Mondiale et son économiste en chef, Pinelopi Koujianou Goldberg, sont malgré tout optimistes. Pour elles, les entreprises peuvent, grâce à l’IA, les objets connectés ou encore la blockchain ou l’impression 3D, qu’elles considèrent d’ailleurs comme la quatrième révolution industrielle, « accroitre ou réduire rapidement leur activité (…) pousser leur avantage comparatif en rendant leurs opérations plus efficaces » et innover. Plus d’opportunités pour les grandes entreprises et les plateformes, qui sont « les grandes gagnantes de ce mouvement », ajoute Silicon.
Pour Pinelopi Koujianou Goldberg, « nous vivons la quatrième révolution industrielle et nous avons survécu aux trois autres. Les machines n’ont pas éliminé les humains », a-t-elle expliqué avant d’ajouter : « nous nous adapterons ».
Pour ce faire, la Banque Mondiale recommande aux parties prenantes, les pouvoirs publics en particulier, d’investir dans l’humain et les compétences, notamment les compétences relationnelles (soft skills).